Le jeudi 01 juillet 2010 |
Quelle
Energie pour l'automobile ?
Tout d'abord, commençons par donner des informations sur les gaz polluants émis par les véhicules, et vous pourrez ensuite comparés à l'aide du tableau de la page 9 les émissions polluantes des différents carburants étudiés dans cet article :
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Le propos qui suit se décompose en deux parties. La première aborde le problème de l'énergie pour l'automobile aujourd'hui , et au delà; la deuxième partie est une prospective sur demain. Il faut toutefois préciser qu'en matière de prospective énergétique, il convient d'être prudent car le développement de nouvelles énergies s'énonce sur des dizaines d'années. Nous avons aujourd'hui 3 carburants plus ou moins répandus (essence, gazole et GPL) et 2 sources d'accès réduit (électricité et GNV). Les constructeurs automobiles explorent d'autres pistes et y sont plus ou moins avancés : TOYOTA vend un véhicule à motorisation hybride (moteur thermique et moteur électrique), PEUGEOT et RENAULT étudient la Pile A Combustible. Commençons par Les 3 carburants "grand public" que sont le gazole, l'essence et le Gaz de Pétrol Liquéfié. Sur le plan des rejets atmosphériques, le moteur diesel ayant un rendement meilleur que son homologue à essence pourrait être meilleur, oui mais voilà, ce n'est pas le même carburant utilisé. Le gazole est à l'origine un déchet inutilisé, donc à bas prix, d'où la mise au point d'un moteur capable de le brûler, à partir de l'invention d'un ingénieur allemand (Rudolph DIESEL en 1897) d'un moteur fonctionnant "à la compression". Ce carburant "déchet" rejette moins de CO et CO2 du fait d'un rendement supérieur à l'essence, mais émet par contre des particules fortement cancérigènes et rejette de l'oxyde d'azote qui agresse terriblement notre couche d'ozone. De plus, il faut tenir compte de la pollution en amont,
c'est à dire à la production. Etant donné qu'il faut le raffiner de
manière plus précise, son processus de fabrication est plus coûteux et
émet plus de polluants. Son prix de revient est plus élevé que
l'essence et si son prix au litre est inférieur, c'est uniquement parce
qu'il est moins taxé. Cet aspect est très singulier : plus dangereux et
moins taxé que l'essence. Ajoutons à celà que les raffineurs achètent
le pétrole le moins cher et donc, le plus chargé en souffre : les
riverains disent merci. |
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Les moteurs à essence Sans Plomb comme le nom l'indique ne rejettent plus de plomb, sont performants en toute condition mais rejettent encore beaucoup de CO-CO2. Pour le GPL, les rejets atmosphériques en CO et CO2 sont très inférieurs en mode GPL et sans plomb. N'oublions pas que les véhicules GPL sont des bi carburants fonctionnant aussi bien à l'essence qu'au GPL. Continuons avec quelques comparaisons entre ces 3 carburants, et tout d'abord au niveau de la "rentabilité" avec des données "constructeur" puis avec les rejets atmosphériques. Je possède actuellement une Twingo Expression GPL et je consomme environ 7,6 l/100 toutes conditions (charge/vide, routes/autoroutes [ex: je vais en SAVOIE avec 3 adultes et bagages] alors que la précédente Twingo me donnait 7,2 l/100). Ceci pour expliquer que les données "constructeur" ne reflètent pas la réalité et que la consommation fournie est à prendre avec des "pincettes". 1) Quelques coûtsCoût à la pompe d'une Scénic en Euro (BVM)
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Les chiffres précédents et ceux qui suivent sont de juillet 2003. Consommation d'une Scénic (BVM) en Euro
NB : Un ami consomme environ 9,6 l/100 avec sa SCENIC Coût d'achat d'une Scénic (BVM) en Euro
* Noter qu'il y a un crédit d'impôts possible de 1 525 € pour l'achat d'un GPL ce qui donnerait 19 025 soit 1 875 € à payer en moins par rapport à la 1,9 Dci et seulement 75 € en plus par rapport à la 1,6 16v Essence. Il est possible d'y ajouter 762 € si vous mettez à la casse votre précédent véhicule. A ces chiffres brut il faut ajouter que les moteurs au GPL ont une longévité supérieure. |
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2) les rejets (Cf. tableau page 9)
Le GPL est sans odeur et propre. Non toxique, il ne contient ni plomb, ni benzène, ni soufre. Sa combustion ne dégage aucune particule imbrûlée et réduit les émissions de monoxyde de carbone, d'oxyde d'azote et d'hydrocarbures. |
Le gazole produit des particules nombreuses et cancérigènes. PEUGEOT commence à proposer des filtres à particules sur certains de ses modèles haut de gamme. Il produit aussi de l'oxyde d'azote qui agresse directement l'ozone. Les fameux pics enregistrés dans nos villes, sont directement issus du trafic automobile et principalement des véhicules au gazole. Au sujet des risques d'explosion, il faut savoir qu'un réservoir à essence soumis à une flamme vive explose au bout de 3 minutes, un réservoir GPL sans soupape de sécurité au bout de 20 minutes et un réservoir GPL avec soupape n'explose pas. Il semblerait que des véhicules au GPL soient utilisés aux EtatsUnis dans les films pour les cascades (information à vérifier). Il faut prendre garde d'oublier les éléments non chiffrables que sont le confort, l'agrément de conduite, démarrage tout temps et d'autres (souplesse,...). En conclusion de ce qui précède, on peut écrire qu'actuellement il n'y a pas "photo" sur la préférence à accorder lors du choix du carburant pour une voiture : c'est le GPL qui s'impose aujourd'hui. Mais demain ???
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Qu'est-ce que le Gaz de Pétrole Liquéfié les premiers moteurs de ce type datent de 1920 . Ils ont cependant évolué, en profitant des innovations concernant le moteur à essence classique. L'électronique et le pot catalytique ont autant transformé les moteurs à essence que les moteurs GPL. En plus de lire ce qui va suivre, je vous engage à aller visiter aussi le site http://pschryve.free.fr/. Le GPL est un mélange d'hydrocarbures ayant un poids moléculaire peu élevé avec trois ou quatre atomes de carbone, Le fonctionnement moteur repose sur une réaction chimique entre l'oxygène de l'air et les alcanes (CxHy) contenus dans le carburant. C'est la rupture des liaisons C-H et C-C qui génère la chaleur. Or on trouve ces liaisons dans des proportions comparables dans le GPL/C (X=3 ou 4) et dans l'essence (4<X<11). Que le GPL soit utilisé en phase gazeuse constitue un avantage au niveau de la combustion puisque l'essence doit être vaporisée en fines gouttelettes pour "imiter" un gaz. La combustion est ainsi de meilleure qualité que pour l'essence (l'indice d'octane atteint 98 pour l'essence sans plomb alors que pour le GPL il atteint 104). Cependant, les gouttelettes d'essence occupent moins de place que le GPL gazeux, permettant d'avoir une quantité d'oxygène plus importante dans le mélange. Ceci explique la légère perte de puissance sur certains systèmes GPL. De plus le GPL/C brûle complètement, contrairement à l'essence. C'est à dire propane, propylène, n-butane, isobutane, butènes, dans des proportions variables. La fabrication de ce carburant est dérivée du traitement du brut dans les raffineries et de la séparation (dégazage) du gaz naturel (méthane- éthane). Les gaz de pétrole liquéfiés peuvent aussi contenir de faibles quantités de méthane, d'éthylène, de pentane et de pantènes et, exceptionnellement, d'hydrocarbures tels que le butadiène, l'acétylène et le méthylacétyléne. Ces derniers hydrocarbures sont présents uniquement en tant que sous-produits de la production d'oléfines à usage pétrochimique (steam cracking). Outre les hydrocarbures, on trouvera aussi parfois des composés sulfurés (mercaptans et alkyles sulfures) en quantité extrêmement faible. mais qui ont une certaine importance en ce qui concerne la corrosivité du produit. Pourquoi le GPL peut-il se substituer à l'essence dans un moteur à explosion ?
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Les GPL sont des gaz facilement liquéfiables à la température ambiante sous une faible pression (4-18 atmosphères) : cette particularité permet un stockage et un transport plus simples que pour les gaz non condensables tels que le méthane, l'éthane, l'éthylène, qui exigent des pressions très élevées pour pouvoir être liquéfiés à la température ambiante. Les GPL raffinés sont en général presque inodores et extrêmement inflammables, étant donné leur grande volatilité. Ils peuvent donner, au contact de l'air, des mélanges explosifs. Pour mieux les reconnaître ou déceler d'éventuelles fuites, on leur donne une odeur particulière au moyen de substances appropriées (mercaptans). Les GPL ne sont pas vraiment toxiques : ils présentent tout au plus un léger pouvoir anesthésiant, s'ils sont inhalés longuement et peuvent provoquer des migraines et des maux d'estomac. Lorsque le GPL se répand sous sa forme liquide, hors d'un conteneur sous pression, s'évapore en produisant du froid : au contact de la peau, il provoque des brûlures caractéristiques appelées "brûlures froides". Les particularités physico-chimiques des GPL (courbe de distillation, tension de vapeur, poids spécifique, pouvoir calorifique, rendement dans les moteurs. etc.) dépendent de leur teneur en divers hydrocarbures. Les produits du commerce sont très différents les uns des autres. En outre, leur tension de vapeur, leur poids spécifique et leurs propriétés antidétonantes sont très sensibles aux variations de la température ambiante. Les méthodes de calcul du nombre d'octane sont récentes (moteur ASTM-CFR dans des conditions de fonctionnement Motor Method Norme ASTM D 2623). Les essais ont démontré qu'un indice de 92 doit être considéré comme la valeur minimale pour l'alimentation des voitures qui utilisent ce type de carburant. Des GPL contenant des hydrocarbures oléfiniques (plus particulièrement du propylène) peuvent donner lieu à des phénomènes de détonation et de pré allumage d'autant plus sensibles que leur teneur en hydrocarbures oléfiniques est plus grande et que le taux de compression du moteur est plus élevé. On peut en dire autant pour les GPL à haute teneur de n- butane. A cet égard, le N-G-P-A, organisme chargé en Amérique de l'unification des normes, prévoit que les GPL (spécification HD-5) doivent contenir un maximum de 5 % en volume de propylène. Le pouvoir calorifique du GPL est pratiquement égal à celui de l'essence si on l'exprime en kilocalories par kilo de carburant mais ces valeurs seront très différentes si elles sont exprimées en kilocalories par litre de carburant liquide à 15 °C. Cette diversité provient de la différence des densités entre le GPL et l'essence : en moyenne, la densité à 15 °C d'un GPL est de 0.555 kg/litre et celle de l'essence de 0.730 kg/litre. Un moteur alimenté avec de l'essence développe une puissance supérieure de 10 à 12 % mais accuse également une consommation spécifique plus élevée et, partant, un rendement global plus bas qu'un moteur alimenté au GPL. Les pouvoirs calorifiques des deux carburants étant pratiquement égaux, la diminution de puissance constatée avec le GPL est due à un remplissage inférieur des cylindres. Les causes sont peuvent être :
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L'augmentation du rendement global du GPL par rapport à l'essence peut s'expliquer par une meilleure combustion due à une plus grande homogénéité du mélange gaz/air et par le fait que le réglage du mélangeur, effectué de façon à obtenir un maximum de puissance avec un minimum de consommation, fournit mélange légèrement plus pauvre. Mais, étant donné que les GPL de compositions différentes ont également un poids spécifique différent, il s'en suit une consommation en poids différente pour le même réglage du mélangeur. Puisqu'on peut considérer qu'à une vitesse constante la quantité d'air requise par le moteur est également constante, un rapport air-carburant différent correspondra à chaque débit de gaz. Il en résulte que pour des GPL de compositions différentes on obtiendra des consommations et des rendements différents ce qui n'enlève rien au fait qu'avec un réglage du mélangeur adapté à chaque type de gaz, on enregistrera toujours une puissance maximum avec un minimum de consommation. En admettant donc que l'emploi du GPL provoque une perte de puissance de l'ordre 12%, les installations de gaz liquide ne permettent pas moins d'obtenir, si elles sont bien réglées, une consommation spécifique inférieure de combustible, c'est-à-dire un plus grand nombre de chevaux par kilo de GPL. Indépendamment du facteur exclusivement économique, une autre raison devrait faire préférer l'emploi du GPL à celui de l'essence : il assure une longévité du moteur supérieure d'environ 50 %.. Sa combustion étant plus complète que celle des combustibles liquides, il en résulte une diminution de dépôts dans la chambre de combustion et sur les pistons : le fonctionnement souple, sans détonation, se traduit par des meilleures conditions de travail des bielles, des paliers et des organes annexes.
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La nature gazeuse du combustible à son entrée dans le moteur élimine l'action de lavage des parois des cylindres pendant les phases d'accélération poussée, avec une diminution appréciable de l'usure des chemises des cylindres, des pistons et des segments. Les soupapes et les bougies, malgré les températures plus élevées de fonctionnement, ont également une durée plus longue. Tous ces facteurs permettent d'espacer les révisions périodiques du moteur, dont le fonctionnement normal peut augmenter ainsi de 50 a 200%. Le fait qu'il n'existe pas de lavage des cylindres par le carburant évite la dilution du lubrifiant, et l'on peut ainsi espacer beaucoup plus les vidanges. Si l'alimentation au GPL provoque une augmentation de viscosité de l'huile moteur , elle cause, par contre, une plus grande oxydation du lubrifiant à cause de la chaleur dégagée, plus élevée qu'avec l'essence et favorisée par l'absence l'isolation sur les pièces (dépôts sur la tête du piston). Pour éviter une diminution du rendement, il faudra donc que le moteur à GPL soir lubrifié avec une huile moins visqueuse que celle utilisée pour les moteurs à essence - par exemple une SAE 30 au lieu d'une SAE 40 - et que le rétablissement du niveau soit effectué avec des huiles SAE d'une viscosité inférieure d'environ une unité par rapport à celle de l'huile utilisée après la vidange. En contrepartie des avantages présentés par le GPL, correspond une plus grande usure des sièges des soupapes, ce qui a comme conséquence un manque de jeu des poussoirs et le grillage des soupapes, qui restent partiellement ouvertes. Ce phénomène est plus perceptible lorsque le moteur est lubrifié avec de l'huile ne contenant pas de cendres et d'additifs organométalliques
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Le moteur GPL: une solution écologiqueLe moteur GPL est souvent présenté comme un moteur écologique, ce qui est justifié. Bien sûr il y a des rejets, mais ils sont en grande partie "neutralisés" par le pot catalytique, ou plus exactement transformés en rejets relativement inoffensifs. La combustion du GPL/C crée essentiellement du CO2 (dioxyde de carbone), et de l'eau. Un petit peu de CO aussi et presque rien de NOX. Le pot catalytique 3 voies, agit, comme son nom l'indique plus ou moins, sur trois espèces de polluants:
Le CO2 est donc le rejet polluant principal du moteur GPL. Cependant un moteur essence en rejette encore plus. Et ce n'est pas le pire des rejets. Certes le CO2 est accusé d'être responsable du réchauffement de la planète, mais les végétaux en sont friands et surtout les risques sur la santé humaine sont faible. Ce n'est pas le cas des NOX, du SO2 et des particules, que le moteur GPL ne rejette qu'en très petites quantités ou pas du tout, contrairement aux moteurs essence et diesel. Ces derniers polluants ont des effets néfastes pour l'environnement et l'homme en particulier. Pour un usage identique du véhicule, le coût de revient complet est réduit d'environ 25% comparé à l'utilisation du Super95, soit moins cher que le gazole. Les dernières données de pollutions comparées (en g/km dégagés par un véhicule léger) sont:
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S'il faut relativiser la pollution au gaz carbonique (gaz abondant naturellement et nécessaire à la vie), il est un objectif majeur à atteindre : arrêter l'utilisation de carburants fossiles afin de stopper l'ajout de gaz dans le milieu naturel. Dans tous les cas, c'est l'activité humaine qui génère directement ce déséquilibre nuisant gravement à notre environnement et à notre santé.
Principaux Rejets atmosphériques humains
Gaz carbonique | 63,5 % |
Méthane | 20, 5% |
Oxyde Nitreux | 4, 5% |
CFC | 11,5 % |
Comme vous avez pu le précédemment avec le GPL, certains carburants dit de l'avenir (voire du présent) ne nécessitent pas de nouvelles technologies véhicules et ceci, avec des conditions économiques favorables.
1) De l'or noir à l'or Vert (biocarburants)
Pour répondre à la crise pétrolière actuelle qui s'annonce comme durable, les biocarburants sont souvent présentés comme étant la panacée et des mesures gouvernementales sont prises pour favoriser leur production; mais sont-ils la solution miracle ?
On différencie 3 grandes classes de biocarburants selon la matière végétale utilisée :
Les biocarburants issus de plantes oléagineuses comme le colza ou le tournesol : on distingue les huiles végétales aussi appelées "huiles brutes" obtenues par simple pressage des graines et les Esters Méthylique d'Huile Végétal (EMHV) appelés aussi diester, issus de la transformation chimique de ces huiles.
Les biocarburants obtenus à partir d'alcool produit avec des plantes contenant du sucre (betterave, canne à sucre) ou de l'amidon (blé) : le bioéthanol ou son dérivé l'ETBE (Cf. plus loin).
Les biocarburants produits par fermentation sans oxygène de toute matière organique (déchets alimentaires, déchets végétaux, culture, etc.) : ce biogaz (méthane) peut s'utiliser directement une fois purifié, comme le Gaz Naturel Véhicule (GNV).
Les écobilans sont contestés.
Comparés avec le pétrole, très polluant et non renouvelable, les biocarburants peuvent effectivement se targuer d'être plus intéressants sur 3 points : leur caractère renouvelable, leur moindre impact sur l'effets de serre (réductions jusqu'à 70 % des rejets de CO2) et leur contribution à une diversification des sources énergétiques. Mais s'ils présentent l'avantage d'émettre moins de gaz à effets de serre, ils peuvent néanmoins avoir un impact négatif sur l'environnement. Chaque filière a un écobilan qui lui est propre : suivant le mode de culture choisi, les impacts seront plus ou moins importants. Les biocarburants présentent un écobilan peu favorable car les programmes actuels tablent sur des méthodes favorisant l'agriculture intensive : terres en jachère, coût énergétique de fabrication élevé, besoins importants en eau et en surface agricole, utilisation intensive d'engrais et de pesticides conduisant à leur dispersion dans les milieux et à des impacts sur l'environnement (eutrophisation de l'eau pollutions de l'air risques pour la santé).
Tandis que les éthanols et diester présentent un gain en énergie pratiquement nul (entre 1 et 1,5), les huiles végétales pures, les HVP (produites dans des conditions environnementales strictes) sont les biocarburants au rendement énergétique le plus intéressant, à condition qu'elles soient utilisées localement (1 litre de carburant consommé permet de produire plus de 3 litres de biocarburant).
Le biogaz issu de déchets fermenticibles ou des boues de station d'épuration représente une filière performante puisqu'elle produit environ 4,6 plus d'énergie qu'elle n'en a consommé.
Quelques détails supplémentaires
Il est possible d'introduire dans l'essence et le gazole des substances d'origine naturelle (Esther Méthylique d'Acide Gras - EMAG). L'un de ces carburants est le diester à base de gazole et d'huile de colza (Esther Méthylique de Colza - EMC).
Cette introduction améliore le bilan écologique global des rejets mais en fait, il s'agit simplement d'une modification de pollution : qu'ajoute-t-on pour produire du colza? Bien des engrais et pesticides ! sans commentaire. Si une véritable filière "bio" était mise en place pour la production et la transformation du colza, alors le terme de "bio-gazole" serait un peu moins usurpé.
L'avantage de l'utilisation de l'E.M.C. provient du recyclage naturel du CO2 émis puisque nous sommes alors dans la biomasse. Autrement dit, le gaz carbonique rejeté dans l'atmosphère après combustion ne vient pas s'ajouter comme pour les énergies fossiles, mais c'est du CO2 qui fait partie du cycle naturel sur Terre.
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2) L'éthanol pour l'essence (et autres)
Le BRESIL en produit chaque année 16 milliards de litres à partir de la canne à sucre, et l'essence vendue dans ce pays à la pompe, en contient environ 24 %.
En EUROPE, on s'intéresse plutôt à un produit fabriqué à partir de céréales de bettraves : l'éthyle-tertio-butyl-ether (E.T.B.E.) qui possède un indice d'octane important. Le taux d'incorporation à l'essence peut aller jusqu'à 15%. Mais plusieurs arguments viennent contrer ce dispositif :
Sont-ce des produits agricoles "BIO" ?
Des peuples meurent de faim faute de céréales (mondialisation à la sauce O.M.C.)!!
Celà fait longtemps que l'on sait produire des carburants de synthèse à partir de matières premières : charbon, gaz et biomasse (végétaux). L'ALLEMAGNE est d'ailleurs très en avance sur le sujet, depuis l'embargo de la 2de guerre mondiale. Il y existe déjà une usine qui produit du diesel à partir des végétaux et ce carburant est en cours d'évaluation chez VOLKSWAGEN et DAIMLER. A noter que RENAULT s'est associé à cette démarche.
Propres, ces carburants n'ajoutant pas de CO2, immédiatement utilisables et d'un coût acceptable pourraient être appelés à s'étendre. Mais attention, il ne faudrait pas que ces Biomass To Liquid Fuels (B.T.L.F.) engendrent comme pour le diester des dégats collatéraux plus en amont. Mais pourquoi pas envisager un taux de 10 % dans la consommation ?
Au niveau technique, le procédé "FISCHER-TROPSCH" est le plus avancé :
SHELL produit un gazole très pure sans souffre ni composés aromatiques et commercialisé sous le nom de PURA à partir d'un site gazier.
A titre indicatif, un hectare de terre peut produire 10 tonnes de bois qui donneront deux tonnes de carburant.
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L'utilisation d l'hydrogène comme carburant fait rêver et est dans de nombreux esprits aujourd'hui : inépuisable et propre. On peut comme celà, rêver au "moteur à eau" puisqu'il suffit en théorie de casser les molécules d'eau pour obtenir de l'hydrogène; et ce carburant ne rejette que de l'eau et aucune trace de CO2.
Son principal défaut réside dans sa très faible densité qui rend son stockage et autres très problématique, mais à titre de comparaison, 1kg d'hydrogène suffit pour 100 km. L'obstacle majeur est en fait dans la production de ce carburant; et là, le bilan environnemental est mis à mal. En effet, il faut une énorme demande d'énergie pour sa fabrication.
C'est pour celà que les constructeurs de véhicules, se concentrent de plus en plus vers la Pile A Combustible qui permet de produire de l'électricité par électrolyse inverse.
Pour revenir à l'hydrogène en tant que carburant, il y a deux façons : soit par stockage, soit en fabriquant dans le véhicule même à partir d'hydrocarbure (à l'aide d'un reformeur).
On les annonce pour la seconde moitié de notre décennie. Tous les grands constructeurs automobiles étudient les véhicules avec un état d'avancement varié depuis le laboratoire jusqu'à la production en série : PRIUS, ESTIMA, CROWN, INSIGHT et CIVIC.
Il s'agit d'associer l'énergie thermique et l'énergie électrique et ce principe fait couler beaucoup d'encre car 2 branches de distinguent :
Ajout d'un système électrique à un groupe moto propulseur thermique : hybride parallèle
Le moteur thermique ne sert qu'à alimenter une propulsion/traction à moteur(s) électrique(s) : hybride série.
A celà, s'ajoute au moins une variante, l'hybridation à dérivation de puissance ( la PRIUS) qui récupère une partie de la puissance mécanique pour la transmettre aux roues. Cette évolution permet de réduire le handicap majeur des "Série" : rendement faible de la conversion énergie mécanique en énergie électrique puis électrique en mécanique. Par cette phrase, je montre l'inutilité en fait, de passer par l'"électrique" pour finalement faire du "mécanique -> mécanique".
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Par contre, les "parallèles" tirent mieux leur épingle du jeux : on peut comparer ce système à la direction assistée électrique où la force "mécanique" du conducteur est aidée par l'ajout d'un moteur électrique qui applique une force variable en fonction de paramètres comme la vitesse du véhicule. De plus, en y ajoutant un alternateur-démarreur on peut intégrer la fonction "stop and start", c'est à dire couper le moteur thermique à l'arrêt et le relancer : opportunité très intéressante en ville !!!! Avec un peu de technique, il est possible de pousser plus loin en assistant le thermique dans d'autres phases : encombrements, demandes en couple faible,....; et en récupérant et en transformant l'énergie de freinage. Allons jusqu'au bout des possibilités avec l'utilisation possible du tout électrique sur des distances en km sans recourir pour autant à une pléiade de coûteuse batteries.
La théorie du "downsizing" est mise en pratique par divers constructeurs. Elle consiste à obtenir avec un petit moteur, les performances d'un moteur de plus forte cylindrée : ajout de Turbo, rampe commune, injection haute pression,.... Le problème avec cette méthode est qu'à bas régime ces moteurs souffrent et ils perdent en longévité d'où l'idée de les aider avec une machinerie électrique.
Dans tous les cas, le passage à l'alimentation électrique en 48V des véhicules favorisera l'hybridation, mais il restera à faire sauter les verrous:
Encombrement des composants électroniques à réduire, ainsi que leur rendement et leur coût,
Passage des batteries en plomb à autre chose (supercondensateurs,...),
Un calculateur de pilotage au meilleur niveau
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Ce signe signifie : Processeur Multi Carburants issu du Global Environmental Energy Technology. Ce processeur a été mis au point par Paul & Molley PANTONE pour répondre aux problèmes de pollution tout en conservant les carburants actuels.
D'après les concepteurs et installateurs, ce procédé permet d'éliminer jusqu'à 99% de la pollution émise par les voitures et camions, d'augmenter l'autonomie jusqu'à 300% et de détruire les déchets qui normalement polluent notre environnement.
Cette technologie peut être une transition vers l'ère de l'hydrogène (Cf. chapitre plus haut), et se libère des pots catalytiques. Une étude plus approfondie est disponible sur le site http://membres.lycos.fr/quanthomme/, et montre qu'il est possible d'utiliser non seulement les carburants habituels, mais aussi ceux cités précédemment comme les carburants de synthèse ou ceux issus de l'agriculture.
J'ai déjà évoqué plus haut cette possibilité, mais j'y reviens avec un chapitre spécialement consacré à cette source car un ingénieur agronome de l'université de l'ILLINOIS à URBANA-CHAMPAIGN a mis au point un procédé de transformation du fumier (porcs, boeufs,...) en carburant. Le système est encore perfectible et il repose sur le principe de la conversion chimique (TCC) qui connut ses heures de gloire lors de la grande crise pétrolière du début des années 1970. Quelque peu délaissée car trop coûteuse, la T.C.C. joue sur la pression et la température pour transformer les déchets. Les longues chaînes d'hydrocarbure sont cassées en plus petites, produisant du méthane, du dioxyde de carbone, de l'eau et de l'huile qui peut servir de base au carburant.
Le prototype élaboré par Yuanhui ZHANG, professeur au département d'ingénierie biologique et agricole de l'université, permet de convertir un peu moins de 2 l de purin avec un bon rapport coût/production énergétique. La prochaine étape sera de développer un système de transformation en continu.
Ne pas oublier que le CO2 et le méthane sont à ce moment là, d'origine végétale/animale, donc il n'y a pas d'ajout contrairement aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) qui déséquilibrent notre atmosphère par ajout d'éléments.
8) Les bi-énergies : moteur explosion ou air-comprimé.
Un groupe de
dix-huit ingénieurs et techniciens spécialisés travaillent depuis plus de
cinq ans, à Brignoles (Var), sur ce procédé novateur dont a eu l'idée en
1991 un motoriste, Guy Nègre, auquel avaient fait appel pendant trente ans
aussi bien de prestigieuses écuries de Formule 1 que l'industrie
aéronautique.
De son expérience en F1, Guy Nègre a tiré un constat: les bolides de course
démarrent - mais démarrent seulement - au moyen d'une turbine à air comprimé.
Pourquoi ne pas utiliser de l'air comprimé comme carburant quand le véhicule n'a
besoin que de peu d'énergie, en ville par exemple, où se posent précisément les
problèmes de pollution. Pour plancher en toute sérénité sur ce concept de
voiture propre, le motoriste a totalement abandonné ses activités chez les
constructeurs et créé sa société CQFD Air Solution, chapeautée par une maison
mère, Motor Development International (MDI), implantée au Luxembourg.
Le modèle EV3 est, de fait, un nouveau moteur à combustion interne (M.C.I.) avec deux chambres, l'une pour l'entrée et compression du carburant et l'autre où l'on se produit l'expansion et l'échappement des gaz, et qui se trouvent séparées de la chambre de combustion conçue en forme sphérique. Dans ce modèle de moteur, la période de conservation du carburant dans la chambre de combustion est d'environ un 30% et un 100% au dessus des autres moteurs construits antérieurement. Ceci permet d'obtenir une combustion complète dans un cubage constant. De plus, la forme sphérique de la chambre permet l'élimination de tout bruit. Les niveaux d'expulsion des gaz polluants sont inférieurs à ceux des moteurs conventionnels qui utilisent des catalyseurs. En plus, le moteur peut être modifié pour travailler avec de l'essence... ou diesel.
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