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Une balade sur ETRETAT

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    Cette petite balade dans ETRETAT évoquera Guy de MAUPASSANT, Jacques OFFENBACH, Maurice LEBLANC, André GIDE et René COTY. Si vous avez l'occasion, cette promenade est proposée par l'Association Familiale du Grand Air de MONTIVILLIERS et se termine par une veillée à PIERREFIQUES.

    Commençons tout d'abord par évoquer trois origines du mot ETRETAT:

  1. Une origine scandinave : ESTRE TOT(le hameau de l'est)

  2. L'origine donnée par l'abbé COCHET : strãtae tãlus (littéralement le talon de la route, que l'on peut interpréter en "le bout de la voie")

  3. Et celle donnée par Raymond LINDON ( parent de Vincent LINDON) : extructar  ardua (roche escarpée), mais je ne suis pas du tout sûr du mot "escarpé".

Commençons notre visite depuis le parking face aux terrains de tennis, en allant vers PIERREFIQUES (pierres fichées, qui rappellent nos ancêtres qui ont dressé des pierres dans notre région vers -3 500 ans) et passons devant la petite chapelle protestante qui a vu le mariage "blanc" d'André GIDE, puisque cet auteur préférait de jeunes marocains. Un peu plus loin, nous pouvons voir "La Guillette", c'est à dire la villa de Guy de MAUPASSANT, dans laquelle il recevait beaucoup, et surtout des femmes qui entraient par la porte de derrière, porte donnant sur le chemin remontant vers la route de FECAMP. D'après l'un de ses employés, il y aurait eu un perroquet parleur qui en voyant entrer les invitées de GUY de MAUPASSANT, s'écriait : "Bonjour petite cochonne". Je vous conseille de relire "Une Vie" si vous voulez imaginer encore plus loin, la vie de cet auteur........

Après avoir rejoint la route de FECAMP par le chemin si "bien fréquenté", il suffit de commencer sa descente en passant devant le château des AYGUES qui a reçu des visites princières, pour passer devant une plaquette portant le nom de la rue : H. OFFENBACH. Surprise! Car OFFENBACH se prénommait Jacques....... C'est malheureusement un reste de la dernière guerre mondiale. En effet, Jacques OFFENBACH était juif allemand, et la municipalité de l'époque a cru judicieux de rebaptiser cette rue en "H. OFFENBACH", avec un H comme Herminie, qui était l'épouse de Jacques OFFENBACH. Il ne reste plus que cette plaque de rue pour rappeler ce triste souvenir.

Cliquer pour agrandirUn peu plus loin dans la descente de la rue Jacques OFFENBACH (route de FECAMP), on peut contempler la Villa Orphée, celle de Jacques OFFENBACH, qui est en fait sa deuxième villa.

Elle a aujourd'hui besoin d'un peu de restauration, mais on peut imaginer les réceptions qui y étaient données lorsque Jacques OFFENBACH l'habitait. Cette maison a été construite avec les droits d'auteur d"Orphée".

 

En passant à proximités des villas "Grand Val"  et "Petit Val", il convient de noter qu'il y a un certains nombres de ces villas qui sont reliées entre elles par des souterrains, et c'est le cas de "Grand Val" et Petit Val", chacune d'un côté du chemin de SAINT CLAIR.

Avant d'arriver à l'église et de vous conter sa légende, un petit coup d'oeil sur la villa "La Ramée", toujours rue J. OFFENBACH, qui fut celle de René COTY dont on conserve en mémoire ses hautes fonctions à la tête de l'état Français, mais moins celle d'avocat de Jules DURAND, injustement accusé du meurtre d'un contremaître du port du HAVRE.

L'église d'ETRETAT est un peu en recul par rapport au centre ville, et voici la légende à son sujet.

Au IX siècle, une jeune Etretataise, qui se baignait comme d'habitude eu le regard attiré vers le large par un point inhabituel. Après quelques instants, elle constata que ce point approchait puis elle finit par apercevoir des voiles. C'était des vikings qui arrivaient. Elle courut pour se sauver et, tout en fuyant au maximum de ce qu'elle pouvait, elle jura de construire une église si elle en échappait.

Après avoir eu la vie sauve,elle fit ce qu'elle avait juré. Après avoir choisit un emplacement près des habitations, les premières pierres sont posées. Mais le deuxième jour de construction, au matin, lorsque les constructeurs arrivèrent sur le chantier, les pierres et le début de l'église avaient été transportés dans un autre lieu (celui d'aujourd'hui). Passé l'instant de surprise, ils reprirent la construction au premier endroit, remirent les matériaux sur le lieu voulu, recommencèrent la pose des pierres; mais le lendemain, tout le chantier avait été de nouveau transporté dans la nuit. Ce phénomène se répéta plusieurs jours durant. Par lassitude devant cette diablerie, les étretatais construisirent finalement l'édifice à l'endroit "du diable" et l'église s'y trouve toujours.

Cliquer pour agrandirQuittons maintenant l'église par le chemin qui monte à travers les villas, vers la falaise d'amont. Ce chemin, "Côte du Mont", passe à proximité d'un habitation appelée "Villa Haut Mesnil", et qui a inspiré Georges SIMENON pour l'un de ses ouvrages "Maigret et la vieille dame". Dans ce livre, cette villa où vit la vieille dame, objet du roman, s'appelle "La Bicoque".Cliquer pour agrandir

Notons que ces fameuses villas d'ETRETAT ont été construites essentiellement au XIX ème siècle, à la fin du second empire et le début de la troisième république. De nombreuses familles parisiennes venaient s'y ressourcer. De petit village pauvre et reculé, ETRETAT est ainsi devenu un village recherché et à la mode, où les artistes y trouvaient l'inspiration.

 

En arrivant sur la falaise d'amont par le chemin de la "Côte du Mont", la ferme des "artistes" apparaît derrière sa double rangée d'arbres perchés sur le fossé. C'est aujourd'hui une propriété privée, comme les villas, et non visitable. Mais prenons la voie romaine qui part vers l'est, et avant d'arriver au fossé romain afin de gagner le bord de la falaise, petite halte pour "jeter" un oeil sur le petit vallon au sud qui a abrité des vignes à l'époque ducale Elles appartenaient aux moins de FECAMP.

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En arrivant au bord de la falaise, la première chose que l'on voit, est l'aiguille de BELLEVAL.

 

 

On peut y voir de superbe couleurs, des petites valleuses  cliquer pour agrandir avec faune et flore (comme le choux maritime) cliquer pour agrandir, les roches diverses comme celle du "Vaut Dieu" Cliquer pour agrandir et le val Bellema (pour les belles-mères), le "banc à cuve" au pied de la porte d'amont ainsi que la "jambe de naine" (MAUPASSANT). Il est possible aussi de descendre dans le "chaudron" où l'eau y bouillonne lorsque la mer est mauvaise, grâce à Mme MONNIER qui a taillé un escalier dans la valleuse qui porte son nom depuis.

Avant d'arriver au monument "NUNGESSER et COLI", un dernier regard sur "l'éléphant", autrement dit, la porte d'amont:

 

A propos de NUNGESSER et COLI, ces deux aviateurs ont disparu lors de leur tentative de traversée de l'ATLANTIQUE, juste avant Charles LINDBERG; certains chercheurs pensent qu'ils auraient atteint le continent américain et aurait été abattus par méprise. Toujours est-il que ce monument a été reconstruit après la destruction du premier en 1942, ainsi que la chapelle; car d'après le maréchal GOERING, ces deux constructions pouvaient servir d'amers. D'autres pensent que ce même Maréchal, voulait se venger de NUNGESSER qui lors d'un combat aérien, l'avait abattu pendant la première guerre mondiale.

Depuis la chapelle, vous pouvez admirer la porte d'aval, l'aiguille (qui n'est pas creuse), les parcs à huîtres qui ont servi aux repas de la reine Marie-Antoinette. En descendant vers le bourg et non vers la plage, vous passerez à proximité de la villa "Les Lierres" ayant abrité Alexandre DUMAS fils, puis en regagnant le parking des tennis, vous longerez "le clos Lupin".

Quoiqu'il en soit, ETRETAT accueille toutes les visites, et avec un peu de respect de l'environnement, vous pourrez vous imprégner de cette couleur si particulière.

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Je termine en signalant la présence de trois tunnels connus :

  • Entre la gare et la falaise d'amont, tunnel d'une longueur d'environ 200m

  • Au pied de l'escalier MONNIER

  • Entre la plage d'ETRETAT celle de JAMBOURG, à côté du trou à "l'homme"